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contact : igi@riseup.net
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En décembre 2016, après une excursion spéléologique dans les entrailles de la forêt de Fontainebleau, deux envoyées de l’IGI tombaient sur un lieu secret, hors du temps et du monde. Au milieu d'un
grand cirque blanc, vestige d'une antique carrière à ciel ouvert, posées à la surface des strates de sables plurimillénaires : des myriades de pierres lisses aux formes torses et organiques, tendant leurs
doigts, leurs dos ou leurs tiges minérales vers le ciel. Nos agents en ont photographié quelques exemplaires, pour nous questionner à leur sujet. Mais c'est quelques temps plus tard qu'il leur est apparu que cette
carrière devait être un portail vers le monde des
Jardins statuaires. À l'automne 2021, ils ont envoyé un colis à Jacques Abeille avec plusieurs échantillons de ces jeunes pousses gréseuses, afin qu’il puisse les authentifier, plusieurs photographies prises sur les lieux et une
invitation à s’y rendre un jour prochain avec eux. Malheureusement, le sort a voulu que ce
projet reste inachevé. Depuis, ils sont retournés plusieurs fois dans cette carrière abandonnée, aiguisant leur conviction que, avec ses moulures de pierre, elle constituait
un point de passage ou de jonction privilégié entre notre géographie ordinaire et celle des Contrées. Ce qu’ils n'ont pas pu mener à bien avec Jacques Abeille, ils proposent, rassemblant pour l'occasion cette
communauté dont il était l'épicentre, de le faire collectivement.
[Rendez vous le 27 juillet 2025 à Larchant. Modalités pratiques : nous contacter]
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Août 2025 • Dragées de Glavenas
Si l'IGI dispose d'une belle collection de gogottes et de « poupées », il nous manquait encore, pour la compléter, quelques échantillons de ces fameuses « dragées de Glavenas », répliques miniatures des gogottes de Larchant. Nous avons donc profité de l'été pour dépêcher une équipe sur place. Nous reproduisons ici le compte-rendu de ses investigations :
« Nous avons retrouvé Jacques Darne, cet instituteur à la retraite que nous avions déjà rencontré en 2018 (à l'occasion de notre recherche des lieux-monde de Haute-Loire), au Moulin du
Pinard, le long de la Suissesse, à quelques kilomètres du hameau de Glavenas. Comme sept ans plus tôt, l'octogénaire nous a fait visiter ses installations, le regard plus espiègle que jamais, avant de nous ouvrir les portes d'un étroit wagon métamorphosé en musée de minéralogie à l'ancienne. Nous sommes restés en admiration devant sa collection de dragées – cadeau, à l'entendre, que lui auraient fait les anciens des environs (même s'il nous a avoué qu'il avait acheté les plus belles lors d'un ancien séjour au Maroc). « Avant, les gens travaillaient la terre, nous a-t-il confié. Ils y trouvaient des choses en permanence. Aujourd'hui tout est en friche. » Devant notre obstination à trouver quelques représentants de ces petites opales blanches, ou minilites, il a dessiné un vague rond sur notre carte IGN, pour nous indiquer la strate géologique où elles se cachent, avant de nous prévenir : « Allez-y si vous voulez ! Vous n'avez aucune chance. » Il n'en fallait pas plus pour nous convaincre de l'opportunité d'une telle entreprise. Après avoir questionné quelques voisins, nous nous sommes approchés des contreforts du Pied de Glavenas, à la recherche de ces « pierres des fées » comme les appellent les marchands de gemmes, dans les fossés ou les mottes de terre. On lit ailleurs : « Les “dragées” sont des nodules d'opale entourée d'une couche de calcaire. Ces formations siliceuses sont dues à des remontées hydrothermales synchrones d'une activité volcanique. » Nous avons écumé cette vaste prairie en pente, entre le hameau de La Varenne et la chapelle de
Glavenas, que Jacques Darne nous avait désignée – à la recherche de ses filons cachés de silice. Sans succès. Mais hauts les cœurs ! Notre mission n'en est pas moins remplie puisque, avant de prendre congé de notre informateur, nous avions pris soin de lui offrir une gogotte blanche
de Larchant, en échange de laquelle il nous a fait cadeau de quelques minuscules dragées. Celles-ci viendront donc rejoindre prochainement les chatoyantes collections
de l'IGI. »
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Juillet 2025 • Hommage à Jacques Abeille
Le 27 juillet dernier, comme il avait été annoncé, une équipe détachée de l'IGI, accompagné d'une petite compagnie réunie pour l'occasion, s'est rendue à l'ancienne carrière de Bonnevault, sur la commune de Larchant (77). L'occasion ? Rendre un hommage in situ au regretté Jacques Abeille, auteur des mythiques Jardins statuaires, au milieu de ce champ
de pierres blanches, semblables à des coloquintes qu'on dirait sorties naturellement de terre. Un monument a été élevé et des extraits des Jardins statuaires lus avec toute la solennité requise. Dans cet endroit singulier, et si intimement lié à l'objet du roman, les mots de l'auteur se sont mêlés au paysage, entrant en communication avec lui – nous donnant accès à des sens nouveaux et cachés et accréditant l'idée que ce lieu était bien, comme nous le suspections, un portail vers le monde des Contrées. Suite à ces formalités, un pique-nique de l'amitié à été partagé à l'ombre d'un jeune peuplier isolé. Une promenade exploratoire, non dénuée de risques et périls, jusqu'à la doline du Puiselet a ensuite été proposée aux volontaires.
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Juin 2024 • Monument à Jacques Abeille
Depuis 2016, deux de nos agents fréquentent assidûment les carrières abandonnées de la forêt de Fontainebleau, à la recherche de ces concrétions de sables siliceux que géologues et minéralogistes désignent sous le nom, plaisant s’il en est, de « gogottes ». C'est ainsi qu'ils ont identifié les vestiges d'un ancien domaine des Jardins statuaires (voir ci-dessous).
Alors que nous étions sans nouvelles de leur part, nous venons d'apprendre par voie postale
qu'ils ont entamé, dans le creuset de l'une de ces carrières, une série de repérages visant à y élever prochainement, à partir des concrétions présentes sur le site, un gigantesque monument à la mémoire de Jacques Abeille, dont le récit
Les Jardins statuaires reste la seule source fiable concernant la déconcertante géologie du monde des Contrées. Un prototype est attendu sous la forme d'une maquette en trois dimensions.
Nous vous donnerons de plus amples informations à ce sujet le moment venu.
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Avril 2023 • Un jardin statuaire à Plougasnou ?
En décembre 2016, deux agents de l’IGI découvraient, dans les replis de la forêt de Fontainebleau, une vaste zone sableuse peuplée d’étranges statues de grès siliceux. Pouvait-il s’agir là des vestiges d’un ancien domaine des Jardins statuaires ? On se souvient en effet que, dans son roman du même nom (Les Jardins statuaires, Le Tripode, 2016) l’écrivain Jacques Abeille racontait la rencontre d’un voyageur avec une antique confrérie de jardiniers, chargés, d’une génération à l’autre, de prendre soin et de cultiver de mystérieux plants de pierre. Ces derniers, après avoir été maintes fois taillés et transplantés, y devenaient ensuite d’imposantes statues, objet de culte et de dévotion sur tout le territoire des Contrées.
Pour en avoir le cœur net, nos deux agents retournèrent sur les lieux en janvier 2019 et en juillet 2022. Au cours de cette dernière visite, ils s’autorisèrent à prélever une jeune pousse [voir nos curiosa]. De retour à Plougasnou, et après un examen rigoureux, leur conviction fût faite. Alors, certaines rumeurs insistantes gagnèrent subitement en consistance ; car, en réalité, cela fait bien des années qu’on entend dire (par d’insaisissables vents) qu’un portail invisible relierait la forêt de Fontainebleau et l’illustre province des Jardins statuaires. Par acquit de conscience, nos deux
chercheurs envoyèrent un moulage du jeune plant au même Jacques Abeille, afin que ce dernier pût achever d’en authentifier l’illustre provenance. Malheureusement, le regretté écrivain est mort avant d’avoir pu répondre à leur requête.
À cette heure, la pousse statuaire a rejoint les rangs de notre cabinet de
curiosités. Quant à nos deux agents, ils sont repartis en Fontainebleau, afin de combler quelques
importantes lacunes de leur enquête. (Nous espérons recevoir rapidement le compte rendu de leurs investigations ; car il semblerait, à l’IGI, que les chercheurs soient toujours plus prompts à partir pour l’aventure qu’à rédiger, ensuite, leurs rapports...). Toutefois, les mêmes ont eu la joyeuse idée de nous envoyer, tout récemment, par voie postale, une demi-douzaine de bulbes de pierre [voir également nos
curiosa], afin que nous les plantions sur l’une ou l’autre des plages de notre commune. Qui sait alors si, après que nous les aurons taillés, et transplantés autant de fois que nécessaire, ne s’épanouiront pas un jour, sur nos rivages, quelques-unes de ces statues dont on
dit qu’elles peuvent atteindre, à terme, les dimensions d’un monument ?
Nous vous tiendrons évidemment informé des résultats de cette réjouissante initiative.
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Gogottes et Jardins statuaires : un début de bibliographie
Roger Caillois, « Concrétions siliceuses », in : Pierres, Gallimard, 1966.
Collectif, Le Dépossédé. Territoires de Jacques Abeille, textes réunis par Arnaud Laimé, Le Tripode, 2016.
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Institut de Géographie Imaginaire — 2025
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