Institut de Géographie  Imaginaire
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Pierres de rêves
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[Note d’intention] Dans la vaste famille des « pierres de rêve » (Roger Caillois), l'IGI s'est spécialisé dans l'étude, la collecte et la valorisation de ces deux sous-ensembles que sont :
1° les « Pierres-monde » ou « gonghsi » ou « spéléolithes » : pierres percées, sapées, trouées de toutes parts, offrant des cheminements internes, propices au travail de l'imagination et à l'extase de l'âme. Nous cherchons notamment à réactiver les dispositions psychogéographiques qui permettaient aux anciens lettrés chinois d’y mener des « randonnées mystiques » et d’y chercher les voies de l'immortalité. Nous cultivons aujourd’hui un gisement de ces pierres-monde, situé sur le littoral atlantique ;
2° les « Gogottes » ou « poupées » : concrétions de silice blanches arborant des formes à haute qualité sculpturale et organique  [voir nos Curiosa]. Nous sommes aujourd’hui en charge de quatre gisements sur le territoire hexagonal. Plusieurs variétés sont recherchées : gogottes de Fontainebleau, dragées de Glavenas, poupées des grottes du Bugey, pierres mollasse de la Drôme des collines. Forts de ces recherches, il nous est récemment apparu que les gisements de gogottes de Fontainebleau pouvaient être envisagées comme des portails vers les jardins statuaires, tels que les a décrits Jacques Abeille dans son cycle dit des « Contrés ».

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Août 2024
>> Pierres-mondes
Vernissage « Petite montagne creuse »

Une équipe de géologues imaginaires de l'IGI, en service recommandé au pied du causse Méjean, a exhumé des bords du Tarn une magnifique pierre-monde (ou gongshi ou spéléolithe) d'une bonne dizaine de kilos. Elle a été redressée, stabilisée et nettoyée, avant que ses galeries et ses communications internes soient méticuleusement révélées. Les photos que nous avons reçues à cette occasion sont superbes (n'hésitez pas à nous en réclamer quelques reproductions). Un vernissage à base de chips au vinaigre et de cidre normand a été organisé sur site, le 17 août à 18h30. Vacancier·ère·s, visiteur·euse·s de passage et Ispagnacois·e·s n'ont pas manqué de se prêter au petit jeu de piste leur permettant de s'associer à ces réjouissances. Cette pierre-monde, baptisée « Petite montagne creuse » [n°48-25-001], vient rejoindre notre Musée éclaté des Pierres-mondes, dont une carte générale est en cours de réalisation.

[PS : Les mêmes géologues imaginaires n'ont pas manqué, au retour de leurs pérégrinations, de faire un détour par le petit port de F***, en Charente-Maritime, afin d'y prélever, sur un gisement connu d'eux seuls, une vingtaine de nouveaux spéléolithes. Ceux-ci seront prochainement présentés, à l'occasion d'une grande exposition hors-les-murs, aux Saint-Jeannais et Saintes-Jeannaises. Plus d'infos à venir...]

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Juin 2024
>> Gogottes
06/24 : Monument à Jacques Abeille

Depuis 2016, deux de nos agents fréquentent assidûment les carrières abandonnées de la forêt de Fontainebleau, à la recherche de ces concrétions de sables siliceux que géologues et minéralogistes désignent sous le nom, plaisant s’il en est, de « gogottes ». C'est ainsi qu'ils ont identifié les vestiges d'un ancien domaine des Jardins statuaires (voir ci-dessous). Alors que nous étions sans nouvelles de leur part, nous venons d'apprendre par voie postale qu'ils ont entamé, dans le creuset de l'une de ces carrières, une série de repérages visant à y élever prochainement, à partir des concrétions présentes sur le site, un gigantesque monument à la mémoire de Jacques Abeille, dont le récit Les Jardins statuaires reste la seule source fiable concernant la déconcertante géologie du monde des Contrées. Un prototype est attendu sous la forme d'une maquette en trois dimensions. Nous vous donnerons de plus amples informations à ce sujet le moment venu.

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Avril 2023
>> Gogottes
Un jardin statuaire à Plougasnou ?

En décembre 2016, deux agents de l’IGI découvraient, dans les replis de la forêt de Fontainebleau, une vaste zone sableuse peuplée d’étranges statues de grès siliceux. Pouvait-il s’agir là des vestiges d’un ancien domaine des Jardins statuaires ? On se souvient en effet que, dans son roman du même nom (Les Jardins statuaires, Le Tripode, 2016) l’écrivain Jacques Abeille racontait la rencontre d’un voyageur avec une antique confrérie de jardiniers, chargés, d’une génération à l’autre, de prendre soin et de cultiver de mystérieux plants de pierre. Ces derniers, après avoir été maintes fois taillés et transplantés, y devenaient ensuite d’imposantes statues, objet de culte et de dévotion sur tout le territoire des Contrées.

Pour en avoir le cœur net, nos deux agents retournèrent sur les lieux en janvier 2019 et en juillet 2022. Au cours de cette dernière visite, ils s’autorisèrent à prélever une jeune pousse [voir nos curiosa]. De retour à Plougasnou, et après un examen rigoureux, leur conviction fût faite. Alors, certaines rumeurs insistantes gagnèrent subitement en consistance ; car, en réalité, cela fait bien des années qu’on entend dire (par d’insaisissables vents) qu’un portail invisible relierait la forêt de Fontainebleau et l’illustre province des Jardins statuaires. Par acquit de conscience, nos deux chercheurs envoyèrent un moulage du jeune plant au même Jacques Abeille, afin que ce dernier pût achever d’en authentifier l’illustre provenance. Malheureusement, le regretté écrivain est mort avant d’avoir pu répondre à leur requête.

À cette heure, la pousse statuaire a rejoint les rangs de notre cabinet de curiosités. Quant à nos deux agents, ils sont repartis en Fontainebleau, afin de combler quelques importantes lacunes de leur enquête. (Nous espérons recevoir rapidement le compte rendu de leurs investigations ; car il semblerait, à l’IGI, que les chercheurs soient toujours plus prompts à partir pour l’aventure qu’à rédiger, ensuite, leurs rapports...). Toutefois, les mêmes ont eu la joyeuse idée de nous envoyer, tout récemment, par voie postale, une demi-douzaine de bulbes de pierre [voir également nos curiosa], afin que nous les plantions sur l’une ou l’autre des plages de notre commune. Qui sait alors si, après que nous les aurons taillés, et transplantés autant de fois que nécessaire, ne s’épanouiront pas un jour, sur nos rivages, quelques-unes de ces statues dont on dit qu’elles peuvent atteindre, à terme, les dimensions d’un monument ?

Nous vous tiendrons évidemment informé des résultats de cette réjouissante initiative.

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>> Gogottes
Gogottes et Jardins statuaires : un début de bibliographie

Jacques Abeille, Les Jardins statuaires, Le Tripode, 2016.
Jacques Abeille, Les Barbares, Le Tripode, 2011.
Roger Caillois, « Concrétions siliceuses », in : Pierres, Gallimard, 1966.

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